Buenos dias, Bolivia !

Publié le 27 Mars 2016

 Buenos dias, Bolivia !

Pensées pour toutes les victimes de la barbarie sur la terre, plus particulièrement Syrie et Nigéria dans leur terreur quotidienne de la folie des hommes, et aujourd’hui pour toi, ma Bruxelles à moi.

 Buenos dias, Bolivia !
 Buenos dias, Bolivia !

Départ pour la Bolivie avec la traversée de la fin du désert de l’Atacama puis de l’Altiplano en 4X4 sur trois jours, de San Pedro au Salar de Uyuni. Nous avançons en convoi de deux 4X4 pour plus de sécurité. Luis, notre chauffeur est un jeune bolivien qui connaît le désert par cœur. Franchement je ne sais pas comment il se repère entre le sable et le sable, apparemment sans boussole, mais en reconnaissant les dunes et les montagnes, je lui tire mon chapeau. Les montagnes et les lagunes de l’Altiplano sont d'une beauté à couper le souffle et je ne pouvais pas imaginer qu'on pouvait voir tant de choses dans le désert.

 Buenos dias, Bolivia !
 Buenos dias, Bolivia ! Buenos dias, Bolivia !
 Buenos dias, Bolivia ! Buenos dias, Bolivia !

Nous nous sommes baignés dans des sources chaudes puis on est montés à 4900 m pour voir un geyser parmi la neige. Notre respiration à cette altitude n'est pas très confortable. On a vu des fous qui tentaient la traversée à vélo sur apparemment 900 km.

 Buenos dias, Bolivia !
 Buenos dias, Bolivia ! Buenos dias, Bolivia !
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Nous logeons dans un refuge dans le désert, avec notre groupe. Nous sommes 12 et l’ambiance est super. Luis, en plus d’être chauffeur et guide, est aussi cuisinier à ses heures, et nous chouchoute avec de bons petits repas chauds.

 Buenos dias, Bolivia ! Buenos dias, Bolivia !

Dans les lagunes, on trouve des flamants roses et parfois des lamas. Certaines lagunes contiennent du soufre, du bore ou du cuivre, ce qui leur donne des couleurs et des odeurs variées, et permet ou non la baignade.

Dans ce désert, quelques rares villageois vivent de l’élevage de lamas et de la culture du quinoa.

 Buenos dias, Bolivia ! Buenos dias, Bolivia !
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Nous arrivons en fin de journée à Uyuni, où nous découvrons le cimetière des trains. Cet endroit récupère les vieux trains qui servaient autrefois à transporter le minerai extrait des mines présentes dans les montagnes autour du site. Ces trains circulaient jusqu’au Chili. Dans ce site, Adrien a trouvé une pierre qui semble bien être une météorite…

 Buenos dias, Bolivia !
 Buenos dias, Bolivia ! Buenos dias, Bolivia !

Le lendemain matin, lever à 4h30 pour aller voir le lever de soleil sur le Salar. Le Salar d’Uyuni est un désert de sel. Il s’agit en fait d’un lagon de 12000 km2 qui s’est petit à petit évaporé quand il a été trappé par la naissance de volcans tout autour. Nous roulons en 4X4 sur ce désert impressionnant et unique. Une couche de 5 cm d’eau recouvre le salar. Nous sortons donc pieds nus dans l’eau pour faire les photos. A cette altitude, la fraicheur de l’eau réveille nos petits petons encore endormis !

 Buenos dias, Bolivia !
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La croûte de sel est craquelée de manière assez régulière, laissant un tapis de figures géométriques hexagonales sous la pellicule d’eau. En creusant un peu sous la croute avec le cric du 4X4, on trouve des cristaux de sel magnifiques.

 Buenos dias, Bolivia !
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L’effet miroir de l’eau sur le Salar est unique, et si vous regardez bien sur la photo ci- dessous, nos compagnons de voyage vous disent « hola » dans le reflet !

 Buenos dias, Bolivia !

Nous prenons le petit déjeuner dans un hôtel construit en briques de sel. Cet endroit a été une étape du Dakar, et on retrouve les drapeaux de tous les pays participants plantés dans le sel. Dans le village de Uyuni, des artisans vendent des sculptures faites en sel et de l’artisanat local, notamment des vêtements en laine d’alpaga.

 Buenos dias, Bolivia !
 Buenos dias, Bolivia ! Buenos dias, Bolivia ! Buenos dias, Bolivia !

La belle aventure de l’Altiplano finie, nous prenons un bus pour Potosi, la ville de plus de 100 000 habitants la plus haute du monde (elle est plus haute que Lhassa). Cette ville est connue pour sa mine d’argent, la plus grande du monde, découverte par les conquistadores. Imaginez, nous sommes à l’époque des grandes découvertes, Christophe Colomb arrive en Amérique, alors qu’il croit être en Inde et découvre l’existence de ceux qu’il nommera les Indiens d’Amérique. Après les explorateurs, le roi d’Espagne envoie des conquistadores, sensés conquérir pacifiquement cette région. Donc dans un premier temps, ce sont les esclaves africains, issus du commerce triangulaire, que l’on envoie travailler dans ces mines sans aucune rétribution. Ils ont juste des feuilles de coca à mâcher (qu’ils doivent acheter), qui leur procurent un effet énergisant. Beaucoup meurent dans la mine. Du coup, maintenant que les Espagnols ont un peu appris l’histoire du pays, ils réinstaurent une vieille loi existant lors de la domination de la région par les Incas. Cette loi stipule que les habitants de la région se doivent de travailler pour leurs chefs. Voilà donc une nouvelle main d’œuvre toute trouvée pour l’extraction de l’argent, qui sera envoyé brut en Europe, avant d’être travaillée. Voici donc l’histoire de la mine, et comme cette mine est encore actuellement exploitée, voici donc d’où viennent sans doute, les jolis bijoux que vous portez, mesdames.

De cette ville, nous rejoignons le lieu-dit « l’œil de l’inca », une grande et profonde lagune d’eau chaude où l’on peut se baigner, entourés de montagnes.

 Buenos dias, Bolivia !
 Buenos dias, Bolivia ! Buenos dias, Bolivia ! Buenos dias, Bolivia !

Ensuite, nous prenons la route pour Sucre. Sucre est une grosse ville de Bolivie, qui sous l’emprise espagnole, avait une place prépondérante.

Vous voulez la suite de l’histoire ? Vous voulez savoir comment, grâce à Napoléon en Europe, les pays d'Amérique Latine ont conquis leur indépendance? Allez ! Ou plutôt, je vais repartir un peu antérieurement. Dans les années 1450, l’empire inca s’étend dans les quatre directions au départ du lac Titicaca, avec pour « capitale » Cuzco au Pérou. Le roi de l’empire Inca meurt, laissant deux fils se disputer la succession. Début des années 1500, débarquent les Espagnols. La prise du pouvoir fut facile, non pas uniquement parce qu’ils étaient mieux armés, avec des chevaux et des épées, plutôt qu’avec des arcs à flèches. En effet, profitant de la désunion entre les deux frères, ils s’allièrent avec le plus faible, et ensemble ils prirent Cuzco (la capitale).

Voilà donc l’Espagne au pouvoir ici. Mais Francisco Pizarro, envoyé avec son équipe par le roi d’Espagne, pour conquérir pacifiquement le pays, prend goût à la domination et s’impose avec violence. Comme il veut gouverner seul, il envoie son frère Gonzalo plus au Sud, conquérir d’autres territoires. C’est ainsi que Gonzalo s’installe à Sucre, vallée agréable, ni trop chaude, ni trop froide, ni trop aride. L’Espagne favorise donc le développement de cette région, et l’importance de Sucre, qui a l’époque était en quelque sorte la capitale de la « région bolivienne », puisque la Bolivie n’était pas encore née. Pendant ce temps Francisco est assassiné à Cuzco.

Comme je vous l’ai dit plus haut, maintenant les habitants doivent travailler pour les chefs au pouvoir. En plus, des taxes sont mises en place par le pouvoir envers les habitants, ceux-ci ne peuvent prendre aucune place au gouvernement et des révoltes commencent à naître parmi les autochtones. Dans la région de Sucre, le meneur est Tupac Katari qui sera assassiné, et sa femme sera pendue. Ces exécutions ramènent le calme et étouffe les révoltes. Ce climat de pseudo-paix règne jusqu’à l’arrivée en Europe de Napoléon Bonaparte, eh oui, encore lui ! Quand il conquiert l’Espagne et oblige le roi à abdiquer, les autochtones d’Amérique du Sud n’ont donc plus de roi… La nouvelle se propagea au départ des universités : si plus de roi, le pouvoir est au peuple ! Et c’est à ce moment, en 1809, que le tout peuple latino commence sa lutte pour chasser les espagnols et gagner son indépendance. C'est-l'effet-papillon! L’Argentine fut lâchée en premier et fut donc indépendante un an après le début des guerres d’indépendance. La Bolivie fut la dernière servie, puisque le pouvoir espagnol était implanté à Sucre. Elle devint donc la « Bolivie » en 1825, notamment grâce à Simon Bolivar qui fut l’un des « libertadores ».

 Buenos dias, Bolivia !
 Buenos dias, Bolivia ! Buenos dias, Bolivia !

Donc nous voilà à Sucre. Nous randonnons dans ses environs via le chemin pré-hispanique. Les paysages sont magnifiques. Dans ces vallées reculées vivent des gens, isolés du reste du monde. Ils se sont installés là pour fuir les Incas puis les Espagnols. Ils vivent en autarcie et la vie de village se limite à l’école et à quelques échanges de denrées. Ils tolèrent les touristes, mais souvent se cachent, et comme beaucoup de Boliviens, refusent d’être pris en photo… sauf une petite maligne qui accepte d’être photographiée contre rétribution.

 Buenos dias, Bolivia ! Buenos dias, Bolivia !
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Après Sucre, direction le parc national de Toro Toro. Nous découvrons la région en crapahutant sur les rochers, en les escaladant accompagnés de Sabino, notre guide. La Ciudad de Itas est un ensemble de roches en ogive caché au fond de la vallée. Ensuite nous allons sur les traces des dinosaures. De nombreuses empreintes sont encore apparentes dans la région (tricéraptor, ptérodactyle, diplodocus,…)

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Avec Raph et Adri, nous partons à l’assaut d’une grotte, dont la conquête sera plus sportive que visuelle. A force de ramping, de glissades, d’escalade, de boue et d’eau, on a même fini par casser le téléphone… Heureusement, on est bientôt à La Paz où on le fera réparer !

 Buenos dias, Bolivia !
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Le lendemain, Flora est malade, pas de canyon donc pour moi non plus. Raph et Adri reviendront heureux mais fatigués de leurs 14 km de crapahutage dans les pas de diplodocus et autres ankylosaures…

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Départ pour La Paz, plus haute capitale du monde, culminant à 3660m. En empruntant le « teleferico major »nous avons une vue d’ensemble de la ville. Cette ville est immense, avec des tas de petites maisons en briques collées les unes aux autres. Elle est située au fond d’une cuvette, et beaucoup de maisons sont situées sur les collines et montagnes environnantes. C’est pour cela que trois grands téléphériques reliant le bas au haut de la ville ont été créés.

La Paz, c’est aussi ses marchés, artisanaux, de producteurs ou de sorciers. On trouve de tout sur ces marchés, des tricots aux feuilles de coca, des légumes aux fœtus de lama séché (ceux-ci servent à porter bonheur et sont enterrés sur les lieux de toute nouvelle construction… mmh, quand je pense au petit fœtus enterré puis brûlé sous l’hôtel où je me trouve, ça me fait rêver !)

Le « museo de la coca » de la Paz retrace l’histoire de la feuille de coca, au coca et à la cocaïne. La feuille de coca a une grande valeur traditionnelle et rituelle ici et le musée dénonce la diabolisation de la coca par l’occident. Elle soulage le mal d’altitude et permet de supporter une quantité de travail plus importante. Elle a des effets anesthésiants. Elle contient un pourcentage infime de cocaïne.

D’abord un vin avait été fabriqué avec la feuille de coca (par un Corse nommé Mariani), puis un petit malin a eu l’idée de garder la recette mais d’en enlever l’alcool. Ainsi naquit le Coca-Cola, à base de feuille de Coca de Bolivie et de noix de Khola du Ghana. A ce jour, le Coca ne contient plus de cocaïne, mais conserve de la coca dans sa fabrication, pour le goût.

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Sur la place Morillo, l’horloge de l’un des bâtiments tourne à l’envers. Eh oui, nous sommes dans l’hémisphère Sud. Et vu que les horloges ont été conçues d’après les cadrans solaires, les Boliviens ont trouvé logique de remettre les pendules à l’heure, du moins sur cette horloge, histoire de faire réfléchir les passants sur le monde qui les entoure.

 Buenos dias, Bolivia !
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C’est ici que nous quitte Michelle, la maman de Raph. Au revoir Michelle, bon voyage et bonjour à la France !

Et nous, direction Sorata, petit village typique des montagnes. Typique, oui, mais le temps est couvert, puis pluvieux. Pas de trekking, donc, mais un marché très bolivien, sans touristes.

 Buenos dias, Bolivia !
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Ensuite, nous nous rendons au lac Titicaca, à Copacabana, petite ville tranquille sur ses berges. La truite y est la spécialité locale et les rues sont remplies soit par le marché de légumes et de viande, soit par des boutiques d’artisanat.

 Buenos dias, Bolivia !
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De là, nous prenons le bateau pour l’Isla del Sol, grande île inca au milieu du lac. Voguons sur ce lac immense, on dirait la mer. En plus il est haut en altitude, donc les nuages rasent le lac, surplombés de montagnes enneigées.

De l’Isla del Sol, les Incas ont reçu l’ordre du Dieu Soleil de fonder Cuzco.

Pour les suivre, sur les traces d’Esteban et Zia, notre prochaine destination sera donc Cuzco. Départ demain soir pour le Pérou !

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Rédigé par Textes : Sandrine - Photos : Raphael

Publié dans #AdS

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D
Coucou!<br /> Merci pour ces superbes photos et partages d'aventures qui font rêver... <br /> Nous vous souhaitons plein d'éblouissements et de belles rencontres encore...<br /> Big bizoos!<br /> Dams et les kids
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G
Bonjour Raphaël<br /> Je suppose que l'idée de votre retour à la vie civile n'est pas encore d'actualité pour vous mais ici le sujet est évoqué. Je voudrais savoir si comme convenu lors de votre départ votre date de retour est maintenue au 23 juillet, ou bien c'est avancé ou bien reculé. Pouvez vous me donner cette précision.<br /> D'ici là je vous souhaite une très belle continuation autour de notre monde un peu fou depuis quelques temps. Bien à vous 4<br /> Patrice
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F
Un coucou de la famille rieux,bertille et apolline mais aussi berenice vous saluent.vos photos et vos histoires sont étonnantes. Bientôt vous reviendrez et ça sera chouette de vous revoir.au revoir valerie nicolas et les filles
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C
coucou<br /> je vois que la nostalgie des cités d'or est toujours en cours: "enfants du soleil, tu parcours la terre le ciel....Aaaa, esteban, zia, Thao, les cités d'or...."<br /> On est justement entrain de regarder la série avec les filles. <br /> Alors, on pense souvent à vous qui êtes sur les traces des incas. J’espère qu'il vous arrivera moins d'aventures rocambolesques, qu'à eux. <br /> BISES à toute la famillel
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