On the road again... l'ouest des USA

Publié le 11 Juin 2016

On the road again... l'ouest des USA

Départ du Bélize. De Caye Caulker, nous prenons le bateau-navette pour Belize-City. Au port, un agent nous accueille tranquillement avec le sourire et l’éternelle devise du Belize : « Give me your bags, go slow and relax ! ». Au revoir Caye Caulker, we loved you so much !

A l’aéroport, direction San Francisco via Dallas et son univers impitoyable que nous connaîtrons déjà à l’aéroport. A peine arrivés, un gars d’American Airlines hurle dans le couloir : « express connections, check your names ! ». Des petits dossiers orange fluo sont rangés sur une table,classés par destination, avec nos boarding passes pré-imprimés. Nous avons 1h09 pour passer la douane, récupérer les bagages, les re-fourguer on ne sait où, re-scanner les bagages à main et rejoindre le terminal en train. Mais avec nos dossiers orange que l’on nous a demandé de bien montrer à chaque étape, nous devrions gagner du temps… et bien non… parce que chez American, sans doute puisqu’il faut rentabiliser l’usage des terminaux , tout le monde est dans le même bateau et tout le monde dans les files possède le dossier fluo ! Du coup, ce qui semblait être une bonne idée d’organisation devient toute suite moins efficace. Après le « go slow » de Bélize, bienvenue dans le « go fast » américain !

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Sans se présenter, un homme au milieu d’un couloir nous demande notre destination puis nous arrache notre chariot à bagages en criant « D-track, San Francisco » « …San Francisco ?... » Et là, il me regarde et je sens que ça va poser problème. Mais il ne dit plus rien et retourne à sa tâche.

Une petite vieille dame qui marche avec nous, qui possède aussi, bien sûr, le dossier fluo et qui doit donc se grouiller, ne parle qu’espagnol et est complètement perdue. Nous l’emmenons dans notre course folle. Elle ne marche pas vite avec ses petits talons. C’est pourtant expliqué, sur les petites télés de l’aéroport de Bélize, comment se vêtir pour prendre l’avion. Ils devraient d’ailleurs ajouter : « pour les USA, baskets impératives » ! Ici, le train qui mène au terminal ne va pas juste d’un point à un autre comme à Kuala Lumpur. Non, ici, il y a une dizaine d’arrêts possibles. Notre petite mamy, qui va dans l’Ontario, serait descendue au premier, croyant atteindre sa destination, mais aurait loupé son avion une première fois puisque son timing lui laisse seulement 6 minutes de plus que le nôtre. Nous sortons du train et je lui dis qu’elle doit prendre à droite ensuite. Comme ça, nous, on peut avancer un peu plus vite. Sauf que Adri se retourne et voit qu’elle a pris à gauche. Ok, on va la rechercher et elle refait route avec nous. « San Francisco, last calls for boarding » annonce le haut parleur. Heureusement, nous y sommes presque. Nous laissons mamy au terminal A 10, elle doit aller au A 8. C’est tout droit…j’espère qu’elle a compris. Franchement, il ne fait pas bon être vieux chez American. Et il ne fait pas bon avoir faim non plus. 3 puis 4 h de vol avec impossibilité d’inclure un achat de sandwich dans le timing. Dans l’avion, on ne te sert rien, et après 20h, tu ne peux acheter que des chips ou des biscuits. Oui mais bon, madame, nous dans le premier avion il était 17h, ce n’était pas l’heure… et après ben, c’est le décalage horaire qui nous amène à 22h. On arrive d’Amérique centrale. Pour nous c’est juste l’heure du repas vous comprenez ? Bon laisse tomber, de toute façon, y a rien à manger dans cet avion. Puisque nous arrivons à minuit, nous achetons donc chacun le plus gros repas possible, une snack-box qui comprend pop-corns, mini-cookies, chips et un carré de rondelé pour y tremper tes chips… mmmh, régalons nous ! Par contre, les enfants sont contents : ils étalent tous ces mini- paquets de « crasses » devant eux, et les admirent avec un ravissement non dissimulé. On les croirait à leur anniversaire… vive l’Amérique !;)

Atterrissage. Re-douane et tout le bazar. Sympathique agent douanier :

Lui -« Vous arrivez avec combien d’argent ? »

Moi – « on n’a pas de dollars encore, on arrive du Bélize ; on doit aller au distributeur »

Lui-« à question simples, réponses simples ! Vous arrivez avec combien d’argent ? »

Et là je repense à ma petite mamy espagnole. My God, ça va pas être drôle.

Nous (Raph s’en mêle, on discute entre nous)- On environ 200 euros (tu parles, on n’avait plus rien du tout, on a dû tout faire changer avec nos problèmes de cartes volées.)

Lui –Ben vous voyez quand vous voulez !

Vient le moment de récupération des bagages où les nôtres ne sont pas arrivés. Vu le timing, je m’en doutais… Une heure du mat, nous faisons la file aux guichets de réclamation bagages. Ben oui, vu le nombre de dossiers orange fluo, et donc de transits express, vous imaginez bien qu’on n’est pas tous seuls aux services réclamations. Et l’agent de bureau d’American qui crie une fois de plus : « une seule file, je veux voir une seule file ! ». Une dame qui essaie de poser une question avant que ce soit son tour et qui se fait rembarrer vite fait. Ici, la loi c’est la loi, la règle tu t’y adaptes ou tu t’en vas.

Honnêtement… Elles commencent déjà à m’énerver un peu ces administrations amerloques… On y reste combien de temps déjà?

SAN FRANCISCO

San Francisco est une ville agréable qui ressemble assez à Bruxelles ou Lyon. Il y a des rues commerçantes avec des magasins comme H&M ou Desigual. La baie de San Francisco est très jolie. Un grand parc vert où les gens viennent pique-niquer jouxte la plage où les enfants jouent. Le Golden Gate, ce grand pont mythique, surplombe la baie dans laquelle les baleines s'ébattent.

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Ici,toutes tranches d'âge confondues, la mode émergente est aux cheveux bleus. Préparez vous l'Europe, ça sera chez nous bientôt. On trouve des mamies modernes qui égaient leurs cheveux blancs de quelques mèches bleues. Personnellement je trouve ça plutôt sympa.

A propos de bleu, nous sommes allés voir une maison adossée à la colline,où l'on vient à pied, on ne frappe pas. C'est une maison bleue, certes, bien qu'elle ait été un jour repeinte en vert; Cette visite n'a, au fond, rien d'intéressant, sauf si vous êtes en manque de Français à San Francisco, alors c'est LE bon endroit! Vous en verrez arriver au moins un toutes les cinq secondes. Par contre, vous n'y rencontrerez aucune autre nationalité et ceux qui vivent là n'ont pas du tout jeté la clé. Il y a un portail électrique et deux magnifiques chiens de garde.

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Dans le centre ville, en plus des bus, il y a le cable-car, que les Américains considèrent comme le seul monument national en mouvement du monde. Ce trolleybus en bois fonctionne grâce à des câbles souterrains. Le conducteur freine grâce à un levier qui se coince dans une roue dentée. Étant donné que la ville est construite sur des collines, le parcours du trolleybus monte et descend comme dans des montagnes russes parmi les maisons au style Victorien.

Dans les transports en commun, les gens se décalent ou changent de place automatiquement pour que tu puisses t'asseoir en famille.

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OUEST AMERICAIN

Voici le moment de récupérer Big Bidule, notre camping-car de 30 feet, soit 10 mètres de long (l'agence n'en avait plus de plus petits disponibles, donc ils nous ont offert la version longue pour le même prix). Le tout sera de trouver des campings accessibles à ce grand format, ce qui n'est pas le cas partout.

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Nous voilà partis à la conquête de l'Ouest américain et de ses grands parcs. Saviez- vous que la création de parcs nationaux était une idée américaine, qui s'est étendue par après, le premier parc national du monde étant Yellowstone, créé en 1872?

Notre première étape est Yosemite (prononcer "Yosemitee" allez savoir pourquoi, ce doit être encore une de ces exceptions bizarres qui confirment la règle!). C'est un très grand parc, avec des roches de granit gris et des lacs. En bas du parc on trouve beaucoup de forêts de conifères et de séquoias. Ces arbres immenses sont magnifiques avec leur tronc brun-rouge et leurs pommes de pin géantes.

Au sommet du parc, c'est la neige qui nous attend avec ses habitants, ours et marmottes.

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Ensuite nous partons pour la Death Valley, notre deuxième vallée de la mort, après celle du Chili. On l'appelle ainsi puisque rien n'y pousse. En été, les températures y avoisinent les 50 degrés et les loueurs de motorhomes interdisent sa traversée avec leurs véhicules puisque le sol atteint les 90°C. Cette vallée est un désert de roche puis de sable. Nous avons dû attendre un jour en amont avant de la traverser car il y avait une tempête de sable et que la route était fermée.

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Juste à la sortie de Death Valley se trouve Las Vegas, construite au milieu du désert. La ville de tous les excès abrite des tas de casinos, où l'on peut bien sûr jouer, et où les camping-cars peuvent s'installer pour la nuit, ce qui nous arrange. Nous ne faisons que traverser la ville cette fois-ci, mais nous nous y arrêterons plus longuement dans une quinzaine de jours.

Nous allons tout de même faire un tour au carrefour des magasins d'usine, histoire d'étoffer un peu notre garde-robe puisque nous rentrons bientôt. Cela nous fait du bien de nous rhabiller avec d'autres habits que les deux ou trois T-shirts que nous avons portés tous les jours pendant 10 mois... Honnêtement je ne pouvais plus supporter nos deux mêmes T-shirts que nous lavions en alternance: vert fluo pour moi et orange pour Raph; tu sais, le-T-shirt- orange-fluo-en-matière-séchage-rapide-spécial-voyageur-itinérant-décathlon-qui-tu-vas-voir-te-donneras-l'impression-de-voyager-en-permanence-avec-un-mec-de-la-sécurité-routière... So nice!

Donc ces T-shirts, collectors puisqu'ils ont fait le tour du monde et que cela n'arrive pas à beaucoup de T-shirts, seront vendus aux enchères le 1er juillet à Sauzet, jour où nous réintègrerons notre petit chez-nous.

Donc, où en étais-je déjà? Ah oui, Vegas.

Nous quittons donc cette ville aux hôtels en forme de Tour Eiffel ou de pyramide pour visiter le Hoover Dam, ce barrage très impressionnant sur le Colorado. Il se trouve à la frontière entre le Nevada et l'Arizona, et à cet endroit on change d'heure. C'est ce qui caractérise notre circuit des grands parcs: à chaque changement d'état, soit environ tous les deux jours, tu changes d'heure!

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Remontée vers l'Utah pour visiter Zion et Bryce canyons. Là, ce sont les roches ocre qui nous accueillent.

Zion canyon est un immense canyon très profond au fond duquel coule encore la Virgin river.

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Bryce, c'est notre coup de coeur. Des colonnes arrondies de pierre orangées au sommet blanc s'élèvent avec poésie telles une forêt. Ici le paysage n'est jamais le même. Les nuits y sont très fraîches alors que les après-midi sont bien chaudes.

Il y a entre 55 et 40 millions d'années, l'Utah d'aujourd'hui était un bassin encerclé par les montagnes. Pendant des millions d'années, les rivières ont déposé des sédiments dans les lacs. Il y a 20 millions d'années le plateau du Colorado a commencé à s'élever et les lacs se sont asséchés. Avec l'altitude, la pluie, mais aussi le gel, le vent et la neige ont sculpté et érodé les falaises. L'équilibre délicat entre la neige et la pluie assurera la création future de nouvelles colonnes tandis que d'autres seront vouées à disparaître. Les strates dans la roche sont comme les chapitres d'un livre d'histoire; elles expliquent comment la Terre s'est développée. Nous restons admiratifs devant cette immense œuvre d'art naturelle qui change de couleur avec le soleil.

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Puisque nous étions au pays des cows-boys, nous sommes allés voir un rodéo à Bryce canyon. Honnêtement, la manière dont les animaux sont excités pour le spectacle (et paraissent devenir fous) choque et laisse à désirer. Mais quand on voit les cowboys entraîner leurs petits de deux-trois ans au rodéo sur des moutons, on ne peut que rigoler et se dire qu'ils s'amusent vraiment avec n'importe quoi!

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Tout près de Bryce se trouvent des dunes de sable couleur rose corail.

Tout au long de la route des parcs, notre chemin est parsemé de ranchs et de trading stores où sont vendus pierres et bijoux réalisés selon la tradition Indienne.

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Nous faisons un crochet par Monument Valley, qui est un ensemble de roches qui ressemblent à des monuments, que l'on voit le long de la route.

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Nous arrivons au Grand Canyon par l'entrée est. Ce parc est immense. Nous nous installons dans le camping du parc national situé juste après l'entrée. Pour rejoindre le Visitor Center, on devra encore rouler 40 km.

Le Canyon sépare le nord et le sud du parc et il n'est pas traversable en voiture. Nous ne verrons donc que sa face sud. Même si la roche est moins colorée que Zion ou Bryce, cette faille gigantesque est très impressionnante et grandiose. Nous aimons la rejoindre à pied du camping, là où la vue au coucher du soleil est splendide.

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Nous voilà repartis pour Vegas, nous devons rendre le camping-car avant de prendre l'avion pour New-York. Les enfants languissent de voir cette fameuse statue de la Liberté dont leur papa, qui adore raconter l'Histoire, et ici celle des guerres, leur parle tant!

Nous en profitons pour faire un petit détour par la mythique route 66.

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Puisque nous faisons aussi le tour de monde des idées reçues, voici notre ressenti sur la manière de vivre des Américains de l'Ouest.

D'abord, nous n'avons pas trouvé ici pour l'instant, une société de consommation plus visible que chez nous. Les villes sont comme en Europe, et les campagnes sont désertes. Nous avons essayé d'acheter un pull pour Flora lors de notre parcours des grands parcs, mais il nous a fallu deux jours sur la route pour enfin pouvoir en trouver un (elle a eu le choix entre celui-là ou rien) au magasin d'un des parcs nationaux. Dans les supermarchés sur le trajet, ce n'était pas la saison, et impossible de trouver un magasin de vêtements dans les petites villes.

Au fait, j'allais oublier! Ici la plupart des supermarchés sont ouverts 7 /7 et de 5h à minuit, sauf le dimanche ou ils ferment plus tôt...

Notre première impression des Américains est qu'ils sont très sociaux et voyagent souvent en groupe, famille ou amis. Quand ils sont au camping, ils se font des petits déjeuners de ouf, commençant parfois même la journée avec des saucisses au barbecue (on a que le bien qu'on se fait!). Ils parlent et rigolent beaucoup.

Puisque les Américains ne s'attachent pas à des principes sur la bienséance ou pas de leur manière de manger, nous ne nous sommes pas gênés pour briser nos codes et nous sommes fait des chamallows au BBQ à 9 h du matin pour bien commencer la journée. Juste parce qu'on en avait envie... Juste parce que ça faisait tellement plaisir de se le permettre... et juste parce si on n'avait pas été tous seuls au milieu nulle part mais dans un camping, on sait qu'ici tout le monde aurait trouvé ça une excellente idée!!

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Le soir, les gens font tous des feux de camp et te proposent d'eux-mêmes du bois si tu n'en as pas.

Les Américains que nous côtoyons ont le contact très facile. Dans les magasins, l'une ne va pas hésiter à t'aborder pour te complimenter sur ta robe, l'autre pour te dire que demain il va aussi aller visiter un parc parce qu'il sera en congé, ou encore qu'il adore parler français, ou pour demander aux enfants s'ils aiment leur voyage...Tout ça agrémenté toujours de "awsome!", "really?" "great!", "wonderful!", ce qui te donne ainsi l'impression d'être génialement intéressant, ce dont nous n'avions jamais douté bien-sûr !

En parlant de magasins, dans toutes les grandes surfaces, ont peut utiliser gratuitement des caddys motorisés. Ces petits engins, fonctionnant avec une petit moteur électrique, sont très appréciés des personnes âgées et/ou obèses… Les Géant Casino et autres Leclerc devraient investir dans cette idée, non?

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Deuxième constatation: les gens d'ici sont très serviables, et dès que nous nous arrêtons un peu en vrac au bord de la route pour prendre une photo, hors des parkings réglementaires, ils s'inquiètent tous de voir si tout va bien et si nous avons besoin d'aide. (peut-être aussi que chez eux, les feux de détresse ne s'utilisent que quand on est vraiment en détresse?).

Dans un camping, nous avons fait la connaissance de Ben, un Californien passionné de chasse et de pêche, qui a gentiment proposé à Adrien de faire une petite séance de pêche dans l’étang voisin. Ils ont attrapé une truite d’au moins 120 kg … Ils ont pitié, trop petite, ils la rejettent à l’eau.

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Troisième observation: les Américains, ici, sont des grands enfants qui adorent s'amuser et ne se prennent pas la tête: ils n'ont peur de rien et tirent leur jeep ou plusieurs quads avec leur grand motorhome. Arrivés à leur emplacement, ils ouvrent les extensions du motorhome et font sortir de celui-ci deux ou trois petites motos, installent les hamacs et le barbecue qu'ils ont évidemment emporté avec eux, même s'il y a déjà un brasero avec une grille à chaque emplacement. Ensuite, ils s'amusent à faire des tours en quad ou en motocross, en groupe ou en famille; Les enfants aussi ont leurs petites motos, que parfois les parents leur empruntent pour rigoler. Autrement, ils chassent le canard et pêchent.

En fait, pour tout vous dire, à côté d'eux, on a vraiment l'impression que nous, Européens, on ne sait pas s'amuser...

Certes comme je l'ai dit à notre arrivée à l'aéroport, ici, on ne rigole pas avec les lois, et les administrations paraissent hyper rigides: les douaniers ne décrochent pas un sourire et les Rangers dans les parcs ont tous des menottes accrochées à la ceinture (c'est à se demander si, si tu nourris un écureuil alors que c'est interdit, on te menotte?). Pour prendre le shuttle dans les parcs tu dois te mettre en rang et faire la file, et dans les avions chacun sort à son tour comme en Nouvelle-Zelande (voir l'article à ce sujet).

Mais en dehors de ça, c'est le pays de la liberté: il y a plein d'endroits dans la forêt où tu peux t'installer gratuitement, faire ton feu, et y passer la semaine, alors que chez nous, même en campagne, tu ne peux pas brûler du bois dans ton jardin ...

Les gens n'ont pas peur de la démesure: gros campings-cars, belles limousines, énormes glaces ou burgers, et parfois très grosses personnes...

En fait, ils ne nous paraissent pas matérialistes comme on leur en donne parfois la réputation, ils nous donnent l'impression d'aimer avoir plein de gros joujoux pour s'éclater à chaque occasion. Et rien que pour ça déjà, je me régale à regarder ces grands enfants jouer et je les envie!

Ils n'ont pas de retraite et n'ont pas l'air de s'en plaindre: A 70 ou 80 ans, ils emballent à la caisse, se mettent à quatre pattes pour dépanner les voitures ou gardent les campings. Voici notre papy- garde préféré parce qu'il était trop sympa:

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Retour à Las Vegas où nous faisons nos adieux à Big Bidule, notre compagnon de route. Nous visitons la ville qui s'articule autour d'un boulevard principal très long. C'est à priori la seule artère à visiter. À part cela, le reste n'a pas de cachet. Le Las Vegas Boulevard est un ensemble de grands complexes accolés, dans un décor extérieur carton-pâte rigolo, aux façades qui rappelle Disneyland. C'est étrange, mais dans ce décor magique particulier, les vrais arbres et les vrais oiseaux paraissent faux. Ces grands, que dis-je, énormes complexes, comprennent des salles de spectacles où l'on peut assister à des shows de toutes sortes (danse, magie, miss Usa, musique, humour, cirque, ...) des casinos immenses où clignotent des centaines de machines à sous, des chapelles pour se marier, des piscines, des spas, des salles de réception et des chambres. Le plus grand complexe hôtelier ici possède 7000 chambres. Je me demande d'ailleurs comment il est possible que les clients ne se sentent pas un numéro parmi d'autres dans un tel établissement, mais je n'ai pas testé, faute de budget. Donc ces hôtels en forme de pyramide ou de palais au bois dormant accueillent dans leurs étages inférieurs tous les assoiffés de jeux et de fête, le tout toujours agrémenté de musique américaine et de beaucoup de bruit. Dans ces étages inférieurs, il n'y a pas de fenêtres, afin que tu n'aies pas notion du temps et que tu dépenses ton argent.

Comme ce boulevard est à l'amusement, des baffles sont même intégrés aux barrières qui entourer le bassin du Bellagio. Ce bassin accueille des centaines de jets d'eau qui se donnent en spectacle tous les quarts d'heures.

Du bassin on peut admirer la copie de la Tour Eiffel, réduite de moitié. Il y a aussi un hôtel dont la façade représente un quartier de NewYork, et devant celui-ci un train à sensation fait des loopings. On y trouve aussi bien-sûr une copie grandeur nature de la statue de la liberté. Dans ce boulevard, il y a la vie du dessous, la rue, réservée au voitures. il y a, en parallèle, la vie du dessus, un ensemble de passerelles réservées aux piétons, qui relient un complexe à l'autre.

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Maintenant il est temps pour moi de vous quitter... Je vous raconterai bientôt ce que nous découvrirons sur la côte est, à New-York! De Las Vegas, nous retiendrons son boulevard carton-pâte aux hôtels de ouf et aux machines à sous partout, alors que toutes les autres maisons, de la ville ou de la région, sont toutes basiques et à peu près de la même taille. Beaucoup d'américains de l'Ouest vivent apparemment dans des caravanes. Nous nous souviendrons qu'ils adorent la bière, le coca et le Dr Pepper.

Rédigé par Textes : Sandrine Photos : Raphaël

Publié dans #AdN

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M
Cool...bon voyage
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