On a croqué "big apple"

Publié le 29 Juin 2016

On a croqué "big apple"

Nous partons ce matin pour New York. Lever à 4 heures et demie car notre avion est à huit heures. Ça, c'était sans compter sur la nouvelle bonne surprise d'American Airlines. Arrivés à Las Vegas airport, nous apprenons que l'avion est annulé. L'hôtesse, assez désagréable, nous dévie sur un vol United qui part aussi à 8h, ceci après de nombreuses tractations avec ses collègues, ce qui a donc pris trois plombes. Elle peut mettre 3 personnes dans cet avion. Les enfants et Raph prendront ce vol, et moi je devrai prendre celui de 12h40. Voici que recommence donc la saga américaine de course contre la montre. Il faut reprendre une navette pour aller au comptoir United. Là, l'hôtesse est plus sympa, elle me met en stand-by sur le même vol que les enfants, et me prépare au cas où mon billet pour le vol d'après qui est cette fois à...10h30. Le Vol United est lui aussi retardé à 9 heures. Arrivés à la salle s'embarquement, que se passe-t-il à votre avis? Un responsable nous dit qu'il se peut que l'avion ne parte pas car le problème technique n'est pas résolu. Il nous demande si, en plan B, nous voulons partir la nuit prochaine et faire escale à Chicago, ou prendre le vol direct pour NewYork demain. Bon, personne ne râle, alors on ne va pas râler non plus. Entre les caractères disciplinés des anglo-saxons et le côté fataliste des asiatiques, je me dis que, dans la majorité du monde, les gens prennent plutôt avec philosophie et/ou résignation les ennuis ou les contretemps. Oh bonheur, on apprend que le vol United est maintenu et après un nouvel épisode qui nous laissera un souvenir mémorable des compagnies américaines, nous pouvons partir tous ensemble dans le même avion.

En tant que parfaite ménagère de moins de 50 ans, sur la petite télé de l'avion, je choisis le "cooking Channel". Bobby (eh oui, quoi, c'est son nom, il n'a pas choisi, le pauvre!) nous explique comment faire un brunch à sa façon. Comme ce sont des toasts, une salade de pamplemousse et un smoothie à la noix de coco, ce qui n'est pas très difficile à réaliser, il meuble avec élégance: "j'adore le pamplemousse, c'est mon fruit préféré"ou "regardez-moi donc cette tomate, comme elle est pulpeuse!" ou encore: "personnellement je n'aime pas tellement le goût de la noix de coco, mais je me suis dit que ça allait certainement vous plaire!"

La ménagère a donc bien rigolé.

Par contre, quand il a préparé des pommes sautées gratinées à la tomate et du saumon à l'aneth, j'ai changé de Channel, parce que ça me donnait trop envie. Dire que moi, j'allais devoir me satisfaire du snack de United, lequel est un paquet de bretzels que l'on peut à peine apercevoir à l'œil nu, et de nos tartines au Philadelphia, c'en était trop. J'ai donc regardé une valeur sûre, les bons vieux épisodes de Friends.

Le steward est quand-même venu nous servir une boisson. Il s'amusait, de manière très professionnelle, à faire tourner les canettes autour de lui-même avant de les poser sur les tablettes. Sauf qu'arrivé à moi, il s'est loupé et l'a fait tomber... Qu'arrive-t-il à une canette qui est tombée par terre et qu'on ouvre dans la foulée, hein? Après réflexion, notre petit comique m'a glissé dans l'oreille avec un sourire en coin: "votre voisin prend la même chose que vous, passez-lui celle-là !;)"

New York est une ville riche en éléments culturels et en diversité ethnique. Les paysages urbains y sont variés. Gare aux torticolis car ici tout est vertigineusement vertical. C'est une ville fatigante aussi, qui grouille de monde et de bruit. Des millions de fourmis s'affairent dès le matin entre Metro et boulot.

On a croqué "big apple"
On a croqué "big apple"On a croqué "big apple"
On a croqué "big apple"On a croqué "big apple"
On a croqué "big apple"On a croqué "big apple"

Dans le quartier du World Trade center, les tenues sont costard-cravate et tailleur. Je n'avais plus vu ce code vestimentaire depuis longtemps. Pour être honnête, je n'ai jamais été très séduite par cette tenue austère et sa cravate qui étrangle impunément son propriétaire. Etre obligé de porter un bidule étriqué, long et chaud quand il fait 40 degrés, moi, ça m'a toujours fait pitié. On est en démocratie, non? Si ça ce n'est pas de la torture...

Au World Trade center, un mémorial pour les victimes du 11 septembre se trouve à l'endroit où trônaient les tours jumelles. C'est un bassin avec des cascades qui s'écoulent sur ses quatre faces. Sur les bords, sont écrits les noms de toutes les victimes, et vous êtes invités à les toucher.

On a croqué "big apple"On a croqué "big apple"

Nous reprenons le métro mais les indications y sont assez peu claires, et à cet instant nous avons vénéré Londres, Paris et Bruxelles.

Arrivés à Times Square, au milieu des gratte-ciel, on trouve des tas de fast-food, de bars et de magasins de souvenirs, aux enseignes lumineuses brillant de tous leurs feux. Y sont implantés aussi les musées "pas très sérieux" comme le musée de cire Mme Tussaud, ou un musée des choses incroyables.

Sur de grands écrans sur les façades sont projetés des pubs et des films.

Broadway, la plus grande avenue de NewYork, avec ses 39 miles, traverse Times Square et est piétonne à cet endroit.

On a croqué "big apple"
On a croqué "big apple"On a croqué "big apple"On a croqué "big apple"
On a croqué "big apple"On a croqué "big apple"

Le quartier de Soho a ce que les New-yorkais appellent une architecture de châteaux. Ceci veut dire que, sur les façades on trouve des colonnes et de nombreuses fenêtres. Comme quoi les définitions peuvent varier d'un continent à l'autre.

En allant vers Chinatown, nous traversons Canal Street, la rue des montres et des sacs à main, et aussi la seule rue de Manhattan en forme de courbe. Eh oui, ici, les villes ont été créées quasiment en une fois, et non pas petit à petit. Elles forment donc un quadrillage savant, où les avenues sont perpendiculaires aux rues, et où ces voies de communication sont numérotées. Vous vous trouvez donc, par exemple, au croisement de la 6 ème avenue et de la 33ème rue. J'avoue, c'est plus facile pour s'y retrouver que d'être au carrefour entre la rue des Lilas et celle des Mauvais Payeurs. Oui, je sais, c'est moins charmant. Vous comprenez pourquoi le monde entier trouve le Français romantique? Celui-ci préfère les jolis petits noms de rues et un vocabulaire rempli de nuances, quitte à se compliquer la vie. Voilà ce qui fait notre charme les amis! Vive notre complexité!

Donc revenons à China Town: c'est un quartier remplis de Chinois en pleine expansion, qui se trouve à côté de "Little Italy", le quartier des Italiens.

On a croqué "big apple"
On a croqué "big apple"On a croqué "big apple"
On a croqué "big apple"On a croqué "big apple"On a croqué "big apple"

Nous prenons un bateau pour découvrir Manhattan vu de la mer et puis surtout pour enfin voir la reine de New-York, la statue de la liberté, perchée fièrement sur son piédestal. Le spectacle est à la hauteur de nos espérances. L’île de Manhattan est une champignonnière de gratte-ciel dont les sommets sont de plus en plus attirés par la lumière du soleil.

Après avoir longé la côte, le bateau prend la direction de « Liberty Island ». Le guide n’oublie pas de préciser que la statue de la liberté est un cadeau du peuple Français pour le peuple Américain afin de célébrer le centenaire de la déclaration d’indépendance américaine en 1886. C’est réellement une initiative et un financement privés (notamment des Parisiens) qui a permis à ce projet de voir le jour, les gouvernements Français et Américain n’étant intervenus à aucun moment.

Voir la statue de la liberté pour la première fois provoque une certaine émotion, c’est véritablement l’emblème d’une nation qui se dresse devant nous. On imagine aisément l’émoi des millions de migrants de la fin du XIX siècle découvrant cette colossale statue symbole pour eux d’une nouvelle vie dans un nouveau monde.

On a croqué "big apple"On a croqué "big apple"
On a croqué "big apple"
On a croqué "big apple"On a croqué "big apple"On a croqué "big apple"

Pour voir un coucher de soleil sur New-York, quoi de mieux que de grimper en haut d’un gratte-ciel ? Direction donc le Rockfeller Center, un des plus hauts building de la ville, ou nous avons réserver des places sur la toiture-terrasse pour 20h00. Après être passés par tous les contrôles de sécurité, nous accédons enfin à l’ascenseur. Une fois que les portes se referment, il ne faut que quelques secondes pour arriver au 73eme étage.

De là haut, la vue sur la canopée de Manhattan est magnifique. Nous sommes malheureusement « a little bit late » pour le coucher du soleil mais le spectacle de la ville scintillant de mille feux est magnifique. Sur la terrasse nord, la vue donne sur « Central Park » et en arrière-plan les quartiers de Harlem et du Bronx. La terrasse sud donne sur le « midtown » de Manhattan avec en ligne de mire le mythique « Empire State Building ».

On a croqué "big apple"
On a croqué "big apple"On a croqué "big apple"

Pour vivre la « vie américaine », nous voulons assister à un match typiquement américain : NBA, football américain ou baseball. Les enfants choisissent le baseball. Nous voilà donc partis pour le Yankee Stadium pour assister à une confrontation entre les Yankee de New-York face aux Los Angeles Angels. Arrivé dans la tribune, la première chose qui nous interpelle c’est qu’il y a autant d’hommes que de femmes. Le match se déroule dans une ambiance bon enfant où les gens n’hésitent pas à quitter leurs sièges pour aller acheter un hot dog, un cornet de pop-corn ou une part de pizza. On se prend facilement au jeu, même si certaines règles nous échappent, et nous vibrons autant que les autres supporters du stade( qui peut accueillir 56 000 personnes) à chaque fois que le batteur des Yankee frappe la balle.

On a croqué "big apple"
On a croqué "big apple"On a croqué "big apple"
On a croqué "big apple"On a croqué "big apple"

Le retour en France approche à grands pas. Pour profiter de nos derniers moments dans la « big apple », nous louons des vélos pour faire le tour de Central Park. Ce petit bain de verdure nous fait du bien. Cet immense parc est véritablement le poumon de la ville, un oasis de chlorophylle coincé entre béton et bitume, où les New-Yorkais viennent seuls ou en famille, faire du sport (footing, vélo, baseball, frisbee…), ou encore pique-niquer sur les pelouses.

On a croqué "big apple"On a croqué "big apple"

Autour de Central Park se trouvent les principaux musées de New-York (Guggenheim, MET, MOMA, …). Faute de temps, nous ne pourrons en visiter qu’un. Nous choisissons le musée d’histoires naturelles et plus particulièrement l’étage dédié aux dinosaures. Les squelettes de tyrannosaures et autres diplodocus sont énormes, on se sent vraiment minuscule face à ces grosses bébêtes. Peut-être que quelques millions d’années après que le prochain astéroïde se soit écrasé sur la terre, une nouvelle espèce, beaucoup plus petite que nous, viendra s’extasier devant des squelettes humains.

On a croqué "big apple"
On a croqué "big apple"On a croqué "big apple"

Rédigé par Textes et Photos : Sandrine et Raphaël

Publié dans #AdN

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article