Guatemala et Bélize

Aéroport de Lima. Nous devons prendrez l'avion pour Guatemala City via Miami.

Ne sachant pas qui nous fallait un Esta ( visa simplifié) pour un transit de 2h aux Usa, nous voilà piégés à l'aéroport. L’hôtesse d’American Airlines nous indique que nous disposons seulement d’une heure avant la fermeture du check-in. Vite, on trouve un hôtel pour faire les Esta par internet. On arrive à en faire trois avant la fermeture du check-in. Le mien ne passe pas de suite, je ne sais pas pourquoi et je n'ai pas le temps de réessayer. Je cours dire aux enfants et à Raph de partir. Ils ne veulent pas prendre l'avion sans moi. Je les convaincs. Je me débrouillerai pour les rejoindre au plus vite. J'ai deux solutions: soit je reprends l'avion American de nuit à condition que mon Esta passe, soit je rachète un billet Avianca, Cet avion part dans une heure, je passe par le Salvador et n'ai pas besoin d'Esta. Je prends cette deuxième option. Grâce à ce contretemps, j'ai donc le plaisir de retrouver les Durand qui prenaient l'avion 2h plus tard que nous. Leur sourire efface tous les tourments. ;)

Au final, en passant par le Salvador, mon trajet est bien plus court que celui de Raph et des enfants.

Cela fait 5 h que je les attends à Guatemala City. Je connais maintenant par cœur cet aéroport vide et ses deux cafés où les amoureux se retrouvent et s'embrassent dans un décor "comme-ci comme ça" que personnellement je n'aurais pas choisi. Les voilà! Nous sommes enfin tous réunis et mes parents nous accueillent. Ils sont venus nous rejoindre pour le Guatemala et y sont déjà depuis une semaine. Arrivés à Antigua, à une heure de l'aéroport, notre périple dans ce nouveau monde commence par une ville très propre. Place centrale très entretenue et rues pavées se dessinent sous nos yeux. L'artisanat est assez différent de la Bolivie et du Pérou où la laine et les tissus règnent en maîtres. Ici on trouve encore du tissu, mais plus de cuir et de bois. Le tout toujours haut en couleurs.

Un grand parc domine les hauteurs de cette ville, orné de statues modernes, de vieilles coccinelles artistiquement plantées au milieu des arbres, d'un acrobranche et d'une salle de mariage pour le gratin guatémaltèque. Il y en a donc pour tout le monde là-haut.

Nous prenons la route pour le lac Atitlan. En chemin nous faisons un crochet par le marché bien bondé de Chichicastelango, histoire de nous faire dépouiller de nos cartes bancaires, argent et téléphone, par un petit gamin expert dans l'art de faire les poches. Histoire aussi évidemment de découvrir le commissariat local, où sans hésiter on te prêtera l'ordinateur central le temps d'appeler la Belgique sur Skype, de consulter tes mails, ou de faire opposition.

Arrivés enfin à San Pedro de la Laguna, en petit bateau à moteur, au bord du lac Atitlan, qui est un ancien cratère rempli d'eau, nous ne pouvons qu'admirer la vue reposante qui s'offre à nous de notre balcon.

À San Juan, village juste à côté, nous voyons les femmes filer le coton. Les plants de coton sont dans le jardin et nous apprenons les différentes étapes du développement de cette plante.

Le lendemain, nous prenons la route pour Semuc Champey , lieu perdu dans la jungle tropicale, où nous pouvons nous baigner presque seuls (normal, c'est paumé et la route de 8 h est assez difficile et donc décourageante) dans de magnifiques bassins naturels d'eau turquoise. Un petit coin de paradis... On n'a absolument pas regretté, à part la chaleur humide et les moustiques qui vont avec!!

Direction El Remate, où nous logerons au bord du lac et où nous pourrons rejoindre à la nage le hamac planté au milieu du lac. Paraît bien qu'il y a des crocodiles, mais pas de ce côté du lac. Mais ça on l'a su après!

Le lendemain, direction Yaxha et Tikal. Après avoir été à la découverte des cités Khmers à Angkor, des cités incas en Bolivie et au Pérou, nous voilà en route vers les cités mayas de l'Amérique centrale. Plantées au milieu d'une jungle plus que luxuriante, ces villes sont encore en grande partie recouvertes de terre et d'arbres, en particulier Yaxha. C'est pourquoi, autour de quelques pyramides et temples mis au jour, on trouve des petits monticules bien dessinés dans la forêt, qui sont à l'évidence des vestiges encore recouverts. Avis aux investisseurs! Le Guatemala est un pays jeune et les fonds de l'état sont prioritairement investis dans l'éducation et la santé. Faute de fonds ces trésors mayas sont encore enfouis. Il y a donc encore de belles perspectives de travail ici pour les archéologues, à condition d'avoir des mécènes.

Tikal est l'un des plus grands sites archéologiques et centres urbains de la civilisation maya précolombienne. Il est situé dans la région archéologique du nord du Guatemala et est inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

L'architecture monumentale du site remonte jusqu’au ive siècle av. J.-C. Tikal a été habitée jusqu'à son déclin démographique progressif, culminant avec l'abandon du site à la fin du xe siècle.

Après la visite de Tikal, nous logeons à Flores, dans un hôtel devant lequel les femmes des villages voisins servent des spécialités. Nous avons donc à disposition un buffet appétissant de garnitures pour tortillas ou tostadas. Les marchandes servent aussi des jus frais de toutes sortes et nous nous régalons, assis face au lac.

Le lendemain à l'aube, nous repartons pour le Rio Dulce. Nous rejoignons Livingstone en barque à moteur. Nous voilà voguant parmi la mangrove et les nénuphars. Nous rejoignons d'abord le Castillo, un petit fort espagnol placé au confluent du lac Ysabal et du Rio Dulce. Ce petit bastion servait autrefois à lutter contre les pirates qui venaient piller les bateaux remplis de marchandises en partance pour l'Espagne. Nous arrivons ensuite à l'île aux oiseaux, où nichent des centaines de cormorans et de grues.

Après ce doux voyage, notre bateau accoste à Livingstone devant l'hôtel Casa Nostra, où nous accueille Stuart, un Américain qui a choisi ce village comme terre d'adoption. Ici, l'apparence et la culture du peuple Garifuna semble très différente de l'ethnie guatémaltèque que nous avons côtoyée jusqu'à présent. Cette population de Livingstone a la peau plus noire, et donc un type plus Jamaïcain. Nous retrouverons cette ethnie garifuna au Belize, ce petit pays inconnu des Européens, mais bien connu des Américains, que je vous conterai bientôt.

Au revoir, Papylou et Mamylou bonne route pour Antigua puis la France...

Nous prenons le bateau pour rejoindre le Belize. 1h15 de trajet entre la mer et la mer, je n'aime pas trop avoir ce bleu tout autour de moi, vivement l'arrivée.

Une surprise nous attend au Belize: la langue! Fini l'espagnol, ici c'est majoritairement l'anglais (ancienne colonie britannique oblige). Nous rejoignons Belize City, la capitale, en bus. Ça sent un peu plus l'Afrique ici, tant au niveau des visages, que des transports. Ça faisant longtemps qu'on n'avait plus été à trois sur des sièges de deux, et cela nous rappelle de bons souvenirs. Nous traversons la jungle. Elle est partout. Le Belize, c'est 100 000 habitants dont 67000 vivent à Belize City. Autant dire que le reste du pays n'est pas très peuplé. Les singes et les tigres ne sont pas vraiment dérangés par l'homme. Nous rejoignons la petite île de Caye Caulker dans les Caraïbes. La mer est turquoise et calme. Ici, la doctrine c'est " go slow and relax". Entre les rhum-coco et la bière locale Belikin, la vie ne semble pas trop dure... Dans les rues, partout, Bob Marley s'égosille. Les autochtones sont à son image: sourire Colgate, rastas et bonnet vert-jaune et rouge. Ici, l'inhibition n'est pas vraiment de rigueur: dans la rue, un homme tout sourire crie à femme qui veut l'entendre: " Would you like a new Life? I need a new wife !" Si simple et nature peinture! Messieurs, la voilà la technique! ;) En tout cas il n'était plus là le lendemain!

Histoire de faire dans le typique, nous rejoignons l'hôtel China Town. Ici les Chinois possèdent à peu près la moitié de l'île. Comme en plus ce sont des petits malins, ils ont le supermarché et le restaurant à côté de l'hôtel. Comme ça tu es courtoisement invité à consommer chez eux, eh oui!

Ce qui n'est pas leur truc du tout par contre, ce sont les sorties pêche, plongée ou snorkeling. Là, les locaux sont au top et nous avons fait une très belle sortie Snorkeling avec Carlos. Nous avons d'abord observé les profondeurs ( qui ne sont pas si profondes que cela en fait et du coup on voit très clairement les coraux et leurs habitants). Ensuite nous avons nagé avec les raies et les requins (des gentils requins-chats),ça c'était formidable. Au toucher les requins sont un peu rugueux et les raies sont toutes douces. A cet endroit, ces animaux sont assez habitués à l'homme et approchent des qu'ils entendent un bruit de moteur. Nous nagerons encore dans des jardins coralliens, à l'affût de poissons colorés.

Près de l'île, nous avons observé des hippocampes verts, oranges ou jaunes ainsi que des Bernard-l'ermites qui baladaient tranquillement leur maison-coquillage.

Alternant travail pour le Cned et détente, nous avons profité de la plage blanche, des cocotiers et de l'eau transparente pendant cette semaine au grand soleil.

A un moment, il faut bien repartir... Ce sera cette fois pour la conquête de l'ouest américain... Suite au prochain épisode!