South America nous voilà ... Chili nous voici ...

Publié le 1 Mars 2016

South America nous voilà ...  Chili nous voici ...

Ca y est, nous revoilà ! Désolée pour le délai, mais mettre à jour le blog au milieu du désert ou sur l'île de Pâques, île la plus isolée du monde, n'est pas chose aisée. Le chargement des photos n'est pas possible avec un wifi peu efficace. Bon enfin, l'essentiel c'est qu'on soit là, n'est-ce pas, prêts à vous conter de nouvelles aventures! Pour vous récompenser de votre patience, vous aurez droit à deux articles: Nouvelle-Zélande, que vous trouverez un peu plus bas, et Chili- île de Pâques, que vous trouverez ici. C'est-y pas beau ça ?;)

Arrivés à Santiago via Lan Airlines, la seule compagnie qui te sert, en plus du dessert, un esquimau avec le café, nous rejoignons directement Valparaiso. A une heure quarante cinq environ au nord de Santiago, elle est la deuxième ville du Chili en nombres d’habitants. Les maisons de Valparaiso ont des murs de toutes les couleurs et on y trouve aussi de nombreuses fresques de différents styles (souvent plutôt naïf). Assez souvent, ces fresques sont taggées par-dessus, ce qui n’est pas vraiment gênant, et donne ce charme bohème à la ville. Nous nous installons pour pique-niquer sur un escalier arc-en ciel. Je me demande s’il est possible de voir les choses en noir, dans ces conditions.

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Nous logeons dans un « hostal », une auberge, où les locataires ont chacun leur chambre, mais partagent cuisine, salon et salle de bains. Comme nous ne parlons pas espagnol, Sebastian nous accueille en Espano-Anglo-Français tout mélangé. Le ton est donné, dorénavant, nous parlerons « petit chinois» (sauf Flo qui s’éclate à parler anglais et continue à nous parler dans la langue de Shakespeare toute la journée). Les transports en commun sont très développés et pratiques ici. Nous prenons le trolley-bus juste en face de l’hostal. Valparaiso est la ville de Pablo Neruda, célèbre poète chilien, prix Nobel de littérature. Sa maison, avec vue splendide sur le port, a été transformée en musée. Ce que l’on peut conclure de la visite, c’est que ce poète, passionné de vins chiliens, n’avait pas l’air d’un triste sire et devait être un ami bien agréable.

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Nous visitons le Musée naval et maritime. Ce musée retrace l'épopée navale de la marine chilienne à travers les guerres d'Indépendance au début du 19 ème, ou la guerre de l’union latino-américaine pour se libérer des Espagnols. Le Chili doit son indépendance grâce à sa flotte de navires. On ressent dans ce musée, de la part de la population, une grande fierté d'avoir gagné l’indépendance du Chili, et une admiration pour les chefs militaires ayant permis cette victoire (notamment O Higgins et Cochrane). Ensuite est retracée la guerre contre la confédération boliviano-péruvienne à des fins expansionnistes à la fin du 19è siècle.

Pour quelques jours, nous louons une voiture pour parcourir la vallée de l’Elqui et le sud du désert de l’Atacama, aux environs de Copiapo.

En route, nous visitons Horcon, petit village de pêcheurs et repaire de pélicans. Nous passons aussi par les dunes de Concon (prononcer Conne conne, eh oui !) où nous expérimentons le sandboard, surf sur sable.

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La Vallée de l’Elqui traverse le Chili d'Est en Ouest (soit 180 km tellement le pays est étroit) et est connue pour ses observatoires astronomiques. Le ciel semble y être le plus pur de la planète. Cette vallée est semi-désertique et on y voyage parmi les cactus. Le bourg de Vicunia y est implanté et vit de la culture de vignes et d’orangers ainsi que du tourisme. On y trouve aussi un peu d’artisanat (peintures, objets en bois de cactus, huiles essentielles). Nous avons goûté le fruit du cactus, qui se mange comme un kiwi et auquel on rajoute du sucre. Ce fruit a le goût du citron.
Cette vallée est assez agréable. Nous sommes dans un hostal où nous côtoyons des autrichiens, des Américains et des Chiliens. Le patron est un Libanais installé depuis deux ans dans la région, il parle très bien français. Il se fait aider d’une équipe de jeunes volontaires de toutes nationalités (Ceux qui sont là lors de notre passage sont Brésiliens et Anglais). Nous passons une soirée inoubliable dans un observatoire où une guide exceptionnelle nous fait partager sa passion des étoiles et des nébuleuses. Nous observons notre galaxie, et même une autre galaxie, celle de Magellan, à travers un téléscope de 70 cm de diamètre. La plupart des observatoires scientifiques du monde, et notamment européens, se trouvent ici au Chili, dans l’hémisphère Sud.

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Nous reprenons la route de Copiapo, porte Sud du désert. A cet endroit, nous traversons d’abord un désert de roche. Ce qui est impressionnant, c’est de ne croiser aucune âme qui vive pendant des kilomètres. Faire de la piste avec une Peugeot 208 limite notre vitesse de déplacement. Au milieu des roches, nous apercevons un lapin des sables… Ouf, nous ne sommes pas tout seuls ! Nous passons ensuite par un petit village perdu au milieu de nulle part, qui semble être un village fantôme. Nous traversons une oasis où des chevaux vivent on ne sait comment. Une petite rivière, alimentée par on ne sait quelle eau, permet un peu de flore au milieu des roches. Après quelques kilomètres encore à travers ce lieu étrange, nous décidons de rebrousser chemin… Si on tombe en panne ici, ce qui est notre spécialité, on ne serait pas près d’être dépannés ! Par contre, sur le chemin du retour nous nous arrêtons pour déjeuner. Vu que nous étions à l’arrêt, le seul camion du monde qui passait par là s’est systématiquement arrêté pour nous demander si tout allait bien et pour nous proposer des barres de céréales. La solidarité dans ce lieu est un facteur de survie très important.

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Retour à Copiapo, où nous prenons la route du Désert, un autre désert celui-là, de roche d’abord, puis de sable cette fois.

Celui-ci est moins grand et un peu plus fréquenté, notamment par les 4X4, qui disparaissent au milieu du sable dans un nuage de poussière. Dans la partie rocheuses, on trouve de nombreuses mines, et notamment la mine San José, où une centaine de mineurs avaient été bloqués au fond pendant trois mois à cause d’un tremblement de terre et donc de l’effondrement de la mine. Cet événement au dénouement heureux, avait eu, si vous vous souvenez, une retombée internationale avec intervention d’experts de la Nasa pour les sortir tous vivants un à un.

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Cette route qui traverse le désert mène à La Caldera, petite ville balnéaire. Les plages autour sont très animées, avec musique et danseurs improvisés. Ce qui marque les esprits, au Chili, ici comme à Valparaiso, c’est la musique partout ; dans les rues, dans les bus, sur les plages,…

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Dans un petit village de pêcheurs, nous embarquons pour un tour qui mène à l’île aux pingouins. Du bateau, nous verrons des loutres, des pingouins, et plein de dauphins. En plus, le capitaine était content de nous montrer son île et nous a laissé tout le temps pour bien les observer. Sur le trajet du retour, dans une zone aride, nous verrons des guanacos et des fennecs.

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Chili : ILE DE PAQUES : Moaïs, plage et surf

Notre séjour au Chili continue avec l’Ile de Pâques. Cette île s’appelle en réalité Rapa Nui, et les autochtones se demandent pourquoi les conquistadores n’ont pas choisi de conserver son vrai nom. Savez-vous quel est le mystère de l’Ile de Pâques ? Beaucoup de divergences planent là-dessus. L’île était habitée par le peuple de Rapa Nui quand elle a été découverte par les Européens dans les années 1600. A priori, elle aurait été déjà visitée deux fois antérieurement, d’abord par des gens des îles Marquises, puis par des expansionnistes d’Amérique du Sud, qui ressembleraient physiquement aux Incas, avec de longs lobes d’oreille. Sur l’île, ont été découvertes de nombreuses statues représentant des hommes appelées Moaïs, mais les habitants n’en connaissaient plus vraiment la signification lors de la découverte par les Européens. Et le mystère est ici. Certains disent que ces statues étaient déjà présentes sur l’île lors de l’arrivée des Incas, mais auraient été boostées par eux. Ils se seraient fait passer pour des dieux et des statues à leur image (d’où les longs lobes d’oreille) auraient été vénérées. Ensuite, ce culte aurait été perdu au profit de celui de l’homme-oiseau. Ce changement radical de croyance serait lié à une période de sécheresse pendant laquelle les habitants auraient invoqué les dieux. Très fâchés de la réponse inefficace des dieux-moaïs, ils auraient mis à terre tous les Moaïs, et seraient passés au culte de l ‘homme-oiseau. Mais on entend aussi que les statues seraient tombées lors d’un tremblement de terre, ce pourquoi les Européens les auraient vues pour la première fois au sol. Donc il persiste un flou, artistique ou pas, autour de la présence de ces Moaïs.

Toujours est-il qu’au lever et au coucher du soleil ces statues sont bien sympathiques, que ces petites choses de 4 à 9 tonnes n’ont pas dû être faciles à déplacer et qu’elles font parler d’elles, ce qui permet au peuple de Rapa Nui de vivre du tourisme. Du coup, elles sont protégées farouchement, et gare à qui s’en approche de trop près !

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On visite aussi la carrière où les statues ont été sculptées pour la plupart. Il en reste encore, non détachées de la falaise, incrustées dans la roche. Apparemment, ces statues étaient conçues d’un bloc. N’ayant pas de fer sur l’île, on pense que ces statues auraient été sculptées avec des outils en pierre volcanique très solide, l’obsidienne.

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Les autres activités majeures de l’île sont la playa et le surf. Quand les vagues sont grosses, les pêcheurs ne peuvent pas partir en mer mais les surfeurs en profitent. Quand la mer est calme c’est l’inverse. Au départ de l’une des plages, en nageant, Adri et moi avons aperçu une grosse tortue.

Sinon, ben, devinez ce qu’on entend sur la plage principale ? De la musique, eh oui ! Et devinez ce qu’on y vend ? Des bonnes glaces, bravo !

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Le peuple polynésien de Rapa Nui conserve des fêtes traditionnelles et notamment l’élection du roi et de la reine de l’île. Ceux-ci représenteront l’île pour un an et auront une responsabilité dans la gestion de l’île. C’est une sorte de « Miss France », avec des épreuves de danse et de culture traditionnelle, et de force pour les hommes. Toutes ces épreuves se font en costume traditionnel. Nous assistons à la finale, mais quelques minutes après le début de la cérémonie, il se met à tomber des cordes, et ici, des cordes c’est peu dire. C’est en fait comme si le ciel ouvrait un robinet, et il pleut des trombes, ceci pendant un temps relativement court (une heure ou deux). Les autochtones ont une technique imparable pour se protéger de la pluie dans les cérémonies. Tout le monde se lève et retourne sa chaise en plastique blanc au-dessus de sa tête. Nous qui étions allés nous protéger sous un auvent, ça nous a bien fait rire !

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Ensuite départ de l'île de Pâques, courte nuit à Santiago, retrouvailles avec notre chauffeur de taxi préféré responsable de tous nos trajets dans la ville et reprise de l'avion pour Calama, porte Nord du désert de l'Atacama. Ici, lunettes de soleil et crème obligatoire: la luminosité et les UV sont très forts.
Nous allons faire la traversée du désert par voie terrestre sur 6 jours en comptant nos trois jours d'arrêt à San Pedro de Atacama, point de départ de beaucoup d'excursions.
Pour cette traversée qui nous mènera tout droit en Bolivie, Michelle, la maman de Raph nous a rejoints.

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Notre séjour à San Pedro commence par la traversée de la vallée de La Muerte ( vallée de la mort, ceci parce que rien n'y pousse). Cette vallée s'appelait autrefois Vallée de Mars, tellement cet endroit ressemble à celui de la planète la plus proche de la nôtre. D'ailleurs, c'est ici que la NASA fait ses essais avant d'envoyer Nono le petit robot sur Mars. Je vous laisse vous imprégner des lieux en photo, si vous vous sentez planer, ne vous inquiétez pas, c'est normal! Bienvenue dans un autre monde!

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Allez, tant qu'on y est, je vous emmène sur la Lune. Nous voilà à la Vallée de la Luna. Nous entrons dans des grottes sculptées dans un mélange de sable et de sel. Ce sel est composé de sodium, de bore et de lithium. La plupart du lithium utilisé sur la planète est extrait ici. Ce que vous voyez en blanc sur les photos, c'est du sel. Il est le résultat de l'évaporation des eaux souterraines. Notre exploration de cette vallée se termine par un magnifique coucher de soleil sur le désert. En l'attendant, les enfants s'entraînent à faire l'arbre droit dans le sable chaud avec Rodrigo, notre guide au sourire ravageur.

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Le lendemain matin, après une petite nuit de 5h30, lever bon pied bon œil à 4h00 pour aller à la découverte des geysers. Ces jets d'eau brûlante apparaissent lorsqu'il y a de grandes différences de température, et donc le matin tôt, lors de la transition entre la nuit et le jour. Nous partons en minibus de 20 personnes : faire le désert tout seuls c'est trop flippant! Nous allons grimper à 4350 mètres d'altitude, ce pourquoi il nous fallait quelques jours d'acclimatation à San Pedro (2000m). Nous allons aussi atteindre une température de 0 degré, ce qui va nous changer de la chaleur étouffante sans vent et sans ombre de San Pedro. Pour nous aider à cette acclimatation, nous mâchons des feuilles de coca achetées sur le marché. Mais bon, c'est assez beurk!
Nous voilà parmi les geysers et nous nous baignons dans les sources chaudes avec 0 degré dehors. Les geysers sont des jets d'eau brûlante (à ne pas toucher) qui sort du sol. Cela se produit quand trois conditions sont présentes : avoir de l'eau, du magma et une roche relativement friable pour se casser sous la pression de l'eau. L'eau provient de la fonte des neiges. Elle s'infiltre dans le sol et bout au contact de la chambre magmatique. Sous la pression de l'eau la roche se fissure et un geyser sort. Ces phénomènes se produisent dans les endroits où il y a des failles tectoniques et donc des volcans (ici c'est la ceinture de feu du Pacifique). Parfois dans ce paysage, on trouve de petits monticules de silice, minéral déposé par les eaux lors de leur éruption, comme de tout petits volcans. Nous prenons le petit déjeuner en altitude, avec de l'eau et du lait chauffés par les geysers. Oui, c'est vrai, j'avoue, on est une bande de veinards! C'est "fantastico!" (Avé l'accent!) comme dirait Rodrigo, dont l'enthousiasme ne faiblit pas après des années de vie dans le désert. Nous nous arrêtons au bord de la route pour observer des flamands roses et un troupeau de vigognes. Ces animaux, de la famille des chameaux, sont sauvages (comme les guanacos et au contraire de l'alpaga et du lama qui sont domestiques).Leur laine est la plus fine du monde et un kilo vaut 200$. Ils ont donc été beaucoup braconnés et sont maintenant protégés. Pour votre culture, sachez que l'alpaga est le résultat d'un croisement entre lama et vigogne. Dans ce désert montagneux, nous atteignons un petit village de 15 personnes où nous goûterons une brochette de lama (pour la texture c'est comme du steak, mais le goût est plus fort. En tout cas, ça change des sauterelles! ).

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Et demain, départ pour la Bolivie avec la traversée de l’Altiplano !

Rédigé par Textes . Sandrine Photos . Raphaël

Publié dans #AdS

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